Avec la loi PACTE, le Plan d’épargne retraite vous permet désormais de sortir intégralement en capital au moment où vous partez à la retraite. Si vous optez pour le déblocage en numéraire, songez dès à présent à la fiscalité qui s’applique, dans la mesure où le capital et les plus-values sont imposés à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Il est donc particulièrement judicieux de programmer une sortie fractionnée, c’est-à-dire en plusieurs fois.
Pour rappel, le PER prévoit plusieurs types de sortie :
- le déblocage du capital en une seule fois
- la sortie en capital échelonnée
- la sortie mixte : capital et rente viagère
- la sortie intégrale en rente viagère
Dans quel cas décider de la sortie en capital fractionnée ?
Le choix de cette option doit être anticipé et en accord avec vos propres objectifs. Il peut s’agir de ceux d’ordre patrimonial et fiscal.
- Les motivations d’ordre patrimonial : une partie de votre capital peut par exemple être destiné à financer des produits de placement ayant pour objectif de vous garantir des revenus complémentaires réguliers. Une autre partie pour financer d’autres projets, ou investir dans d’autres placements dont la transmission sera préparée à l’avance en vue de la succession, etc.
- Les motivations d’ordre fiscal : sortir en capital en une seule fois peut vous amener à vous acquitter d’un impôt conséquent, en ce sens que le montant peut se situer dans une tranche de revenus élevés.
Le choix de la périodicité en cas de sortie fractionnée
L’épargnant peut choisir d’opérer un retrait sur une durée d’un an à 10 ans – et ce, par palier d’un an. Le montant sera préalablement déterminé et l’alimentation du plan ne sera cependant plus autorisé. Le règlement peut se faire de manière mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou tous les ans, pendant la durée choisie.
Exemple concret : le montant total capitalisé pour monsieur X au départ à la retraite est de 300 000 euros. Il opte pour une sortie fractionnée sur 10 ans et ce, tous les 3 mois. Ainsi, le montant de ses règlements sera calculé comme suit : 300 000 euros répartis sur 10 ans = 30 000 euros par an, qui seront versés en 4 fois en raison de la périodicité trimestrielle. Ainsi, monsieur X débloque 7 500 euros tous les 3 mois pendant 10 ans.
Réaliser une simulation
Il est prudent de toujours réaliser une simulation avant de décider de l’option à sélectionner, non seulement en fonction des paramètres mentionnés ci-dessus, mais aussi de l’espérance de vie à compter de la date de départ à la retraite. Cela afin de pouvoir bien profiter de son épargne ou afin de préparer la transmission éventuelle à ses proches, en anticipation de la succession.
Cela s’applique non seulement sur le choix de la périodicité et de la durée du retrait, mais aussi sur celui de la sortie elle-même. En effet, comme mentionné ci-dessus, il pourrait être avantageux de mixer sortie en capital et en rente, en fonction de la conjoncture et de son propre profil.
Comment booster son capital en phase d’épargne ?
Épargner de manière régulière se révèle payant au moment du départ à la retraite, par exemple en optant pour les versements volontaires programmés, par prélèvement automatique. Les salariés d’entreprise sont également avantagés par les versements de leur employeur, qui prennent la forme d’abondements, de participation et d’intéressement, voire de CET (compte épargne-temps) et de congés non jouis. Cela en plus de leurs propres versements, qui peuvent être libres ou programmés.